15 mars 2016

 

 

Pffff! qu’il est long le chemin! Surtout quand le but semble proche.

Allez, un tout petit effort! On y est presque. Prendre son mal en patience comme ils disent…

Ça fait des kilomètres qu’on se fait une idée précise de l’arrivée. Elle nous cligne de l’œil régulièrement au détour des virages de cette route interminable quand tout à coup : Paf! (le chien)

Alors qu’un vent « paritaire » semble souffler un brin au sein des plus hautes instances dirigeantes de notre pays, qu’on se complait partout à revendiquer que trop c’est trop, sur les ondes, dans les journaux, là où il est de bon ton d’afficher son indignation face aux injustices, aux inégalités, aux blablabeurk… tout à coup : Paf! la célébration qu’on avait tou(te)s oubliée ;

 

LA journée de la femme !

 

(Hum! Sans vouloir être désagréable, il faut quand même bien avouer qu’on s’en contrebat un poil les couettes des intentions sirupeuses suintant comme des harangues de vendeurs de grands magasins mais bon.)

Donc, la journée de la femme. Et in-ter-natio-nale siouplé…

Une date banalisée sur le calendrier pour célébrer la femme.

Oui, oui.

Ça claque hein?

Sauf qu’en réalité, on a beaucoup mieux que la journée de la femme, nous, en France.

Si, si.

Depuis peu, on a (Pan! le canard) : le ministère de la famille et du droit des femmes aux joies ménagères, à la gestion des mouflets et des croulants, et au bonheur de se faire grave couillonner depuis toujours au niveau salarial et répartition des tâches quotidiennes.

Bien entendu l’intitulé est un peu long mais, faut c’qui faut! On n’est pas le pays des droits de l’homme pour rien. Les droits, ça nous connait ; pardi!

Mouais.

Comme aurait dit ma Mémé : Eh ben, j’te prie d’croire qu’on n’a pas l’cul sorti des ronces!

Aussi, pour prolonger cette magnifique lancée qui depuis plusieurs années vient nous rappeler une fois l’an combien la route est longue et les virages (inter)minables, je propose qu’à partir d’aujourd’hui on célèbre, comme il se devrait, de multiples autres êtres vivants oubliés par nos tutelles et juridictions variées. Et Tic! pour ouvrir la longue liste à venir, je suggère que le 15 Mars se distingue désormais des autres dates du calendrier en mettant à l’honneur les pics épeiche (pourquoi non?).

Cet oiseau remarquable est connu pour son court tambourinage printanier produit en frappant un arbre du bec et son cri (un Tic! dur) se différencie de celui en éclat de rire de son cousin le pic vert.

 

 

Ainsi, les Animaux du zoo sont-ils, via ma petite personne, les premiers à souhaiter à tous les pics épeiche de notre beau pays des droits de l’homme une excellente fête et une très belle journée!

Et si nous faisions péter le champagne pour l’occaz, non?

Paf!

Sonia Codhant

 

PS : Un jour que nous étions assemblés avec quelques autres êtres humains guillerets du sexe fêté tous les jours de l’année hormis le 8 (et désormais le 15) mars, me revint l’unique pauvre devinette que je sois capable de mémoriser. Je la pose alors au monsieur assis à côté de moi :

– La maman de Toto a trois enfants : Pim, Pam et?

Et là, le plus sérieusement du monde, après avoir réfléchi pendant dix secondes au bas mot et répété plusieurs fois l’intitulé de la devinette à voix haute, il me répond :

– Euh… Je sais pas… Pouf?